Le président de l’Union des forces républicaines (UFR), revenu de Paris la semaine dernière, au lendemain de la rencontre entre le président de la République et son principal opposant, Cellou Dalein Diallo, est sorti de son silence le samedi 03 septembre, lors de l’assemblée générale de son parti, à Matam. Le leader de l’UFR semblait à cette occasion, enfin conforter dans sa position de Haut représentant du chef de l’Etat, lui qui est demeuré longtemps sous le feu des critiques au sein de l’opinion, pour s’être rapproché de la mouvance présidentielle.
Le président Sidya Touré a été célébré par ses militants et sympathisants le samedi dernier, au siège de son parti à Matam, où il était allé communier avec eux, après une période d’absence de la scène politique. Une absence qui s’expliquerait sans doute par ses fonctions de Haut représentant du président de la République.
Cette assemblée générale avait l’air d’une démonstration de force pour ce parti, qui se cherche depuis que son leader a quitté l’opposition républicaine, pour se vautrer dans les bras de la majorité présidentielle.
Dans son discours de circonstance, le président de l’UFR a expliqué que le poste de Haut représentant du chef de l’Etat n’était pas rétribué. Comme pour dire qu’il ne faisait que du bénévolat.
Il a mis l’occasion à profit pour saluer les efforts fournis par les responsables de son parti, dans le travail de « restructuration » qui est en train d’être entreprise au sein de la formation politique, en prélude aux élections locales prévues avant la fin de l’année.
« Ce que j’ai vue aujourd’hui ici m’a convaincu que les restructurations que nous sommes en train de faire ont porté leur fruit. On voit que les nouveaux responsables installés sont en train de bien faire leur travail. Si tu appelles les gens et qu’en moins de 24 heures, tu as des résultats comme cette mobilisation, ça prouve qu’on doit accélérer la restructuration », s’est réjoui Sidya Touré.
Il a ensuite annoncé qu’après l’étape de Conakry, ils vont se tourner vers l’intérieur du pays, pour remettre le parti en selle. Parlant des responsables du parti, qui seront cooptés, le président de l’UFR déclare : « ils seront chargés après de travailler pour nous, en prélude aux élections communales, à venir. Nous présenterons des candidats partout où on n’a pas d’accord avec un autre parti. On doit donc se préparer conséquemment pour ça. Et, nous allons faire la promotion des jeunes et des femmes pour qu’ils puissent relever les défis, car ils se battent réellement pour le parti dans les quartiers et dans les communes », a souhaité M. Touré.
Le Haut représentant du chef de l’Etat, Sidya Touré a aussi abordé durant cette assemblée générale des questions liées aux rapports entre le pouvoir et les acteurs politiques. Insistant sur le respect des accords politiques. Ainsi au nom de son parti, il a souhaité que les accords dont ceux du 20 août soient respectés. « En dehors du positionnement des uns et des autres, quand la classe politique guinéenne se met ensemble pour adopter une position commune, il est bon que cette position soit respectée pour qu’on puisse aller de l’avant », a estimé Sidya Touré.
Le président de l’UFR a également sans aucun complexe rappelé la position de son parti, dans ses relations avec la majorité présidentielle. «Notre parti continue son petit bonhomme de chemin. Nous sommes toujours un parti du centre, de tendance libérale, mais qui place au-dessus de tout l’intérêt, les populations guinéennes. Et, apparemment cette position n’a pas l’air de déplaire à tout le monde. Nous nous apercevons qu’il y a beaucoup de décrispation. Nous entendons aujourd’hui du côté de ladite opposition républicaine une possibilité même de collaboration. Donc, cela veut dire que peut être nous allons vers un consensus. Nous saluons cela. Mais il faut qu’on sache que notre positionnement à l’UFR n’a pas évolué », s’est défendu l’ancien Premier ministre.
Sidya Touré s’est un peu marré de la nouvelle donne politique, où on retrouve Alpha et Cellou la main dans la main. Comme pour dire que les gens lui en ont voulu à tort, d’avoir accepté le rôle de Haut représentant du chef de l’Etat…
Aicha Kaba
In Le Démocrate