Trump: Son responsable de l’arme nucléaire n’obéira pas à son « ordre illégal » de

L’homme qui pourrait éviter une attaque nucléaire américaine sur la Corée du Nord se nomme John Hyten. Responsable du Commandement stratégique de l’armée américaine, et donc en charge de l’armement nucléaire et balistique, le général Hyten, a affirmé samedi qu’il n’obéirait pas à un ordre « illégal » de frappe nucléaire donné par le président Donald Trump.

« Je suis chargé de conseiller le président et il me dit quoi faire, » a expliqué le général, interrogé, sur son attitude si Donald Trump lui donnait un ordre qu’il pourrait considérer comme illégal. « Et si c’est illégal, je lui dirai ‘M. le président, c’est illégal’. Et il me répondrait ‘Qu’est-ce qui serait légal?’ On parlerait alors des options, en fonction de nos capacités de réponse à la situation donnée. C’est comme ça que ça marche. Ce n’est pas si compliqué », a-t-il affirmé lors d’une conférence sur la sécurité à Halifax, au Canada. Il a souligné que selon le code de l’armée, « si vous exécutez un ordre illégal, vous risquez la prison à vie ».

 Il était interrogé sur les déclarations de son prédécesseur, le général à la retraite Robert Kehler, pour qui l’armée était « obligée de refuser de suivre un ordre illégal ». Ce dernier s’exprimait lors d’un débat organisé mardi au Congrès sur les limites du pouvoir du président des Etats-Unis à lancer une attaque nucléaire. Certains parlementaires sont inquiets à l’idée qu’une étincelle ne déclenche un conflit imprévisible avec le régime nord-coréen de Kim Jong-Un.

L’utilisation de l’arme nucléaire doit être proportionnelle à la menace

Lors des auditions du Sénat, les experts ont rappelé que l’utilisation de l’arme nucléaire doit être proportionnelle à la menace, note CNN, et que le Pentagone a de nombreuses options d’utilisation d’armes conventionnelles contre la Corée du Nord.

Le général a aussi rappelé que son rôle était de permettre la mise en place de solutions diplomatiques, notamment des sanctions, mais que les États-Unis étaient militairement capables de répondre à une attaque.

Le président américain multiplie les déclarations enflammées contre Pyongyang, qui a effectué son 6e essai nucléaire début septembre. Il a ainsi menacé à la tribune de l’ONU de « détruire totalement » la Corée du Nord en cas d’attaque lancée contre les Etats-Unis ou ses alliés. Auparavant, il avait promis à Pyongyang « le feu et la fureur » après deux essais réussis d’un missile balistique intercontinental (ICBM) censé mettre le territoire américain à portée de frappes nord-coréennes. En octobre, il déclarait sur Twitter que « Les présidents et leurs administrations parlent à la Corée du Nord depuis 25 ans, et que « une seule chose marcherait ».

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