Sport: La Guinée terre de football

Par la grâce et l’harmonie des couleurs de ses vies, entre un ciel de feu et une terre divine, la Guinée parvient presque toujours à vivre le tourbillon de ses multiples passions. Dans cet univers rayonnant, le football garde des vertus astrales. Comme une lumière céleste pour les populations Guinéennes qui se dressent comme un seul homme derrière le Syli Local qui défend le tricolore national au Rwanda.

La Guinée vit le football comme un élément déterminant de l’existence. Cette face exposée du pays est celle que plus de 10 millions de Guinéens entendent intensifier en se mobilisant derrière le Syli local avant le coup d’envoi d’une demi-finale historique ce mercredi 3 février 2016, à Kigali la capitale Rwandaise. Les joueurs du Coach Kanfory Lappé Bangoura qui arborent avec fierté le Rouge-Jaune-Vert œuvre avec ardeur depuis le premier match dans le Groupe C, contre la Tunisie pour écrire une nouvelle page de l’histoire de la Guinée.

Pour une première participation au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), le Syli Local aura fait mieux que l’équipe guinéenne qui a pris part à la septième édition de la Coupe d’Afrique des Nations en 1970 au Soudan.

Loin de leur Guinée natale et après une belle prestation face aux Chipolopolos de la Zambie en ¼ de final du CHAN Rwandais, le Syli Local se prépare, se concentre et teste sa force avant d’affronter la rigueur d’un travail hautement compétitif face à la République Démocratique du Condo de Mulamba N’Daye l’auteur des deux buts de la finale de la 9ème édition de la CAN en 1974 en Egypte.

S’il y’a quelques jours les populations guinéennes étaient tourner vers la réduction du prix du carburant à la pompe par l’Etat, aujourd’hui c’est le sport qui leur fournit la plus belle de toutes les reconnaissances, l’enthousiasme, l’émotion, la fierté et la joie de vivre. C’est le football qui contrecarre les poussées négatives et qui engendre des aventures humaines d’une rare intensité à travers la mobilisation générale pour accompagner le onze local.

La Guinée s’apprête donc à vivre un élément déterminant de son existence ce mercredi à partir de 13h face à la RDC en demi-finale. L’image parait décalée et irréelle pour les uns, incroyable pour les autre, mais c’est pourtant ainsi que la Guinée défini cette philosophie d’un dernier carré historique pour toute une nation qui sort d’une épidémie.

Le jeu reste de nos jours une vertu nécessaire dans la conception du divertissement quotidien pour les guinéens. Il combine l’art d’un vécu à un continuel rebondissement dû à l’excitation de la demi-finale. Les guinéens se préparent, rêvent, dissèquent avant l’heure du coup d’envoi avec une ferveur juvénile, car l’amertume ou le délire enthousiaste viendront en apothéose, plus tard.

Cette jeune équipe locale de Guinée conduite par des joueurs comme Abdoul Aziz Keita héro du quart de final contre la Zambie, Bouba Sylla ou encore Alsény Camara(Agogo) vie une aventure fantastique. Personne ne pouvait imaginer que ces jeunes qui, pour la plupart ont appris à pratiquer ce sport roi dans les rues de Conakry la capitale guinéenne, sous le soleil et la pluie réussir un parcours de géant pour leur première participation au CHAN, en tenant en échec la Tunisie, le Niger avant de battre successivement le Nigéria en phase de poule et la Zambie en quart de final.

C’est plus qu’une épopée que les joueurs de Lappé Bangoura comptent écrire ce mercredi en se qualifiant pour la finale du CHAN Rwandais. Pour cela il faut récidiver en battant la RDC dont la plupart des joueurs évoluent avec le mythique club du Tout Puissant Mazembé, car si le génie de ces jeunes joueurs guinéens est précoce c’est parce que tout simplement il est éternel.

 

Aboubacar Sidiki Manet

622-21-73-61

 

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