Niger: victoire de mahamadou Issoufou, l'opposition demande une transition(Analyse)

« Je voudrais que la victoire du 20 mars ne soit pas celle d’un seul camp mais celle du pays tout entier. Ne gaspillons pas nos énergies dans de vaines querelles pour construire notre maison commune. Notre pays doit renforcer son unité », ces propos sont du président Mahamadou Issoufou. Il vient d’obtenir un souffle

92,4% des voix, c’est le score, encore provisoire de ce seul candidat contre sa personne. Un chiffre sans éblouissement puisque l’opposition en mal de crédibilité et de repère avait boycotté le second tour de l’élection.

D’ailleurs, Hama Amadou, le candidat de cette coalition politique était dans son lit de malade, le très célèbre prisonnier de filingué, n’a obtenu que 7,5 % des voix. La participation qui était le seul grand enjeu de ce scrutin à sens unique a volé en éclat, elle est de 59 %.

C’est donc la fin d’un scrutin taillé sur mesure, mais pas la fin de l’impasse électorale. Un processus démocratique critiqué chaque jour, ou presque, par l’opposition qui a cependant décidé de maintenir son candidat. Elle dénonce une nouvelle fois, une « parodie électorale » et une nouvelle transition politique rejetant le taux de participation annoncé par la Commission électorale nigérienne.

Dans neuf jours, selon l’opposition, le Niger n’aura plus de président légitime. Aucun artifice juridique ne fera reconnaître, dit- elle, les faux résultats concoctés d’un scrutin tortueux. Personne ne fera accepter une mascarade électorale dans laquelle l’expression de la volonté populaire, la vérité et la justice sont défigurées.

A partir du 2 avril 2016, cette Coalition lorgnera je cite la légalité républicaine, au nom de la souveraineté populaire, le mandat du président Issoufou finissant le 1er avril 2016 à minuit, persiste et signe ce bloc politique.

C’est une tempête issue d’une consultation électorale où un seul candidat a pu faire campagne et gagner pendant que son adversaire était en prison. La politique de gribouille du président Mahamadou Issoufou va-t- elle donc prospérer après un 1er tour sans coup K.-O, ni chaos dans ce pays ?

Cette élection avait suscité polémiques et interrogations sur le continent et même un problème moral. Un problème qui me pousse à poser cette question.

Dans quel état d’esprit se trouve aujourd’hui Mahamadou Issoufou, le président nigérien après sa victoire qui, on le sait, a battu campagne pendant que celui avec qui il a formé une coalition pour devenir président en 2011 était en train de croupir dans les geôles de Filingué.

Il n’a certes rien à voir dans cette affaire dite de trafic d’enfants entre le Niger et le Nigeria en 2014. On se souvient, Parmi les personnes interpelées la femme de Hama Amadou, alors président de l’Assemblée nationale. Lui-même Soupçonné de complicité de supposition d’enfants, Hama Amadou devient un problème à gérer.

Et L’assemblée nationale dans la foulée reçoit dikta une demande de levée d’immunité parlementaire. Un épisode relevé dans un rapport de l’Union interparlementaire du comité des droits de l’homme. Cette instance qui dépend de l’Onu a reconnu que cette levée d’immunité est irrégulière.

Politiquement, Hama Amadou a été anéanti avec son éloignement de la scène politique et pour une affaire dans laquelle Il n’y a jamais eu de plaignants, ni de victimes, puisqu’aucune plainte n’a été déposée ni au Niger, moins encore au Nigéria. En attendant la transition annoncée par l’opposition, Hama Amadou médite sur sa santé à paris.

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