MGF/Excision : des journalistes outillés sur l’excision à Kindia

Le ministère de l’action sociale de la promotion féminine et de l’enfance en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a organisé un atelier de formation sur les mutilations génitales féminines/ excision (MGF/E) à l’intention d’une trentaine de journalistes. Le séminaire de formation s’est tenu dans la région administrative de Kindia ce mercredi 06 octobre 2016. Venant des quatre régions de la Guinée y compris la Capitale-Conakry. Cet atelier qui regroupe des professionnels va durer trois jours. Selon le rapport de l’EDS, la Guinée occupe la deuxième place dans le monde avec un taux de prévalence de 97% après la Somali.  

Cette cérémonie d’ouverture de l’atelier de renforcement des capacités des journalistes sur les mutilations génitales féminines/ excision MGF/E  a été présidé par Mme la directrice nationale de la promotion féminine et du genre, représentante Mme la ministre de l’action sociale et Mme le gouverneur de la région administrative de Kindia.

Au cours de cet atelier les formateurs et les participants ont échangé sur des thèmes dont entre autres : ‘’ la présentation sur la situation des mutilations génitales féminines/ excision en Guinée ; MGF/E et ses conséquences ; la présentation sur rôle des médias dans la promotion de l’abandon des MGF/E en Guinée ; la présentation sur comment utiliser les réseaux sociaux dans la promotion de l’abandon des MGF/E etc…’’

Dans son discours de bienvenue, la directrice nationale de la promotion féminine et du genre, Mme Kaba Aicha Bah, a indiqué : « j’exprime ma gratitude et ma reconnaissance à l’endroit de tous les acteurs qui interviennent dans le domaine de l’accélération de l’abandon des mutilations génitales féminines que sont les acteurs gouvernementaux, les partenaires techniques et financiers ainsi que les organisations de la société civiles ».

Selon elle, cette formation des professionnels des médias modernes et traditionnels sur les MGF/E constitue un enjeu majeur dans la dynamique de changement de comportement des populations sur les questions de MGF/E. Car, a-t-elle dit, ‘’ils sont l’un des principaux vecteurs d’idées et d’information de ces populations et leur capacité à atteindre, plus que tout autre acteur, les populations dans les zones notamment reculées, est un atout dont il faut judicieusement profiter’’.

Poursuivant, Mme Kaba a martelé que : «  cette formation intervient dans le cadre de la campagne annuelle pour la promotion de l’abandon des MGF, permettra j’en suis certaine, de renforcer vos capacités d’intervention sur une question très sensible et à connotation sociale. Sur ce plan, je ne doute point de votre engagement, d’abord à relever le défi de ladite formation mais aussi et surtout à mettre en application les enseignements reçus ici pour parvenir à un changement de comportement progressif et sûr des communautés pour le bien être des femmes et des filles », a-t-elle affirmé.

Dans ce même sillage, les formateurs diront que les mutilations génitales féminines/ excision est une pratique néfaste chez la femme et la fille. Pour eux il serait préférable d’abandonner complètement l’excision pour le bien de la couche féminine dans l’intérêt de toute une nation.

Il faut noter que, en dépit de toute s’est engagé du gouvernement guinéens et ses partenaires, cette proportion reste quasiment la même depuis 1999.

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