Justice/UFDG: un complot politique? vers la suspension de ce parti?

Après la mort du journaliste Elhadj Mohamed Koula Diallo, le camp de Bah Oury et de Cellou Dalein Diallo se rejettent la responsabilité. Au cours d’une conférence de presse organisée, ce samedi à la Maison de la presse, les avocats de l’union des forces démocratiques de Guinée indexe une ‘’main noire’’ de l’Etat, a appris le site Guinée synthèse. com

Paul Yomba Kourouma, membre du collectif des avocats de l’UFDG explique : ‘’Ces faits sont d’autant graves qu’ils révèlent l’implication de certains agents de l’Etat dans la conception, la préparation et la réalisation de ce complot contre l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et son leader Cellou Dalein Diallo’’.

‘’Ces faits sont d’une grande gravité qui nous permet de croire que derrière ça plane la main du prince. Ces faits sont si redoutables et dangereux que nous comprenons à ce jour que l’enquête n’a concerné que l’UFDG, que les interpellations et les manipulations n’ont concerné que l’UFDG’’, a ajouté l’avocat.

‘’Nous comprenons pourquoi on a refusé à l’UFDG la couverture par des agents de sécurité la réunion du bureau exécutif en dépit des menaces persistantes proférée par M. Bah Oury’’, souligne-t-il. Ce, dit-il, ‘’en dépit des correspondances adressées tant aux autorités communales qu’à la gendarmerie. Tout cela c’était pour permettre de ce qui est arrivé. Les faits vécus sont la marque du complot, de la conspiration’’.

Le père de la décentralisation guinéenne, l’ancien Ministre de l’Administration du Territoire et de la décentralisation, Alhassane Condé qui avait dit le premier : l’UFDG est un parti politique illégal puisque le parti n’avait pas les documents administratifs d’existence comme c’est le cas pour les autres partis politiques.

A l’époque, cette déclaration du Ministre Alhassane Condé qui était considéré comme le valet du président Alpha Condé avait suscité la polémique. Et bien avec le temps, l’histoire semble avoir donné raison à celui qui est à la base des textes fondateurs de la décentralisation guinéenne.

Avec la chienlit au sommet de l’UFDG entre Cellou et Bah Oury, nombreux sont ceux qui se demandent si l’UFDG a droit d’exister surtout après la mort de notre confrère, El hadj Mohamed Diallo.

Eh bien de source généralement bien informée, le Ministère de de l’Administration du Territoire et de la décentralisation à la demande de la justice guinéenne a fouillé ses archives pour pouvoir mettre main sur les dossiers de l’UFDG, mais en vain. Pas de document qui justifie la légalité de ce parti politique sur le terrain.

Alors le Ministre général Boureima Condé a convoqué le fondateur Bah Oury pour lui demander s’il possède des documents qui prouve que l’UFDG est un parti légalement agrée. Selon nos sources, Bah Oury n’a pas donner de documents sur la naissance de son parti. Alors, le Ministre général Boureima Condé a rendu compte à la justice guinéenne.

Ce qui à n’en pas douter donnera des arguments à la justice pour suspendre ce parti en attendant la fin de la procédure judiciaire mais aussi la fin du bras de fer entre les deux têtes, Bah Oury, le fondateur et Cellou, le président du parti.

Cette nouvelle a irrité tout naturellement Mamadou Cellou Diallo qui accuse le président Alpha Condé de corrompre Bah Oury avec 200 000 euros pour déstabiliser l’UFDG.

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