Élection présidentielle : L’Association des Victimes de Pillages et destructions sollicite l’aide de l’Etat

L’Association des Victimes de Pillages et destructions Pré-électorales (AVPDPE 2015) était devant les médias, ce jeudi 2 Juin 2016 à la maison de la presse de Coléah. Au cours de cette conférence de Presse, ladite Association a sollicité l’aide de l’Etat.

Dans une déclaration qu’elle a rendue publique, le président de cette association, Ibrahima TALL, a précisé la tenue de ce conférence de presse, « Vu que la procédure traine et d’une lenteur inexplicable, nous avons jugé utile de tenir le présent point de presse pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur notre situation »

En effet, nous sommes des commerçants, importateurs et exportateurs installés dans les marchés de Madina, Matoto, Kissosso et ENTAG, sis dans les Communes de Matam et de Matoto. A ce titre, nous payons régulièrement les taxes et impôts revenants aux communes, dans lesquelles nous exerçons légalement notre commerce, a-t-il indiqué dans sa déclaration.

« En contre partie du paiement dans droits et taxes dus à l’Etat, nous pensons, sans risque de nous tromper que celui-ci à l’obligation à travers ses démembrements, c’est-à-dire  les communes  et Gouvernorat  de nous assurer une totale et parfaite sécurité. Car la sécurité des commerçants et de leurs biens incombe à l’Etat Guinéen », a fait savoir le président

Selon lui, cette sécurité due aux commerçants et à leurs biens est une mission régalienne de l’Etat : « Toute défaillance dans l’accomplissement de cette mission entraine de facto, la responsabilité de l’Etat, représenté par l’agent judiciaire de l’Etat et l’exposé à réparation conformément aux articles 23 de notre constitution, 1 29 aliéna 14-25,  280 du code des collectivités locales, 1099 du code Civil », a-t-il ajouté.

Contre toute attente, pendant la campagne présidentielle de 2015, dit-il, précisément les 8 et 9 Octobre 2015, nos boutiques, magasins et kiosques commerciaux ont été systématiquement vandalisés, pillés, certains calcinés, et pire, totalement vidés de leur contenu.

Par ailleurs, l’Association des Victimes de Pillages et destructions a fait l’objet de cette action judiciaire en responsabilité civile et en paiement introduit le 19 décembre 2015 devant le tribunal de première instance de Conakry contre les communes de Matoto et Matam.

Conformément à l’article 9 de la constitution, l’Association sollicite pour que la justice soit rendue dans un délai raisonnable afin qu’ils soient rapidement rétablis dans leurs droits.

A noter que cette situation a entrainé 404 victimes dont au total des pertes enregistrées est de : 144.738.718.894 FG.

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