Les habitants du quartier de Colèah Domino, dans la commune de Matam se sont réveillés, ce mardi matin 14 mars 2017 en sursaut où le foyer ‘’Kankéyah a été saccagé nuitamment par des policiers et gendarmes. Informé, votre rédaction a dépêché une équipe pour connaître les raisons de ce deguerpissement .
Début de la scène…
Arrivé sur le lieu, Monsieur Soriya Soumah, petit frère de Mabinty Soumah (la propriétaire du foyer) nous a expliqué la genèse de ce conflit domanial qui oppose la famille de la défunte de Mabinty Soumah à celle de Kanké Cissé qui est la fille adoptive de celle-ci, « la concession a été habitée par notre tante Mabinty Soumah qui n’avait pas fait d’enfant. Elle est partie au village demander au secours à ces frères pour qu’on l’envoie des enfants a adopté. Une certain Kanké Communément appelé Yakha, elle était une fille qui était confiée à notre famille en gage. Donc, c’est ainsi qu’ils ont dit comme vous n’avez pas d’enfants. Ils ont jugé d’envoyer la fille et de deux tes neveux. Parmi les personnes adoptées, il y avait Kanké Cissé et Senssory Soumah. Et comme la vielle n’avait pas d’enfant, avant sa mort elle a donné tous les dossiers à Kanké Cissé que son mari lui a laissé. Kanké est venue chez nous comme une fille adoptée. Donc, lorsqu’elle est restée avec mes deux frères, elle a cherché à avoir des enfants. Et l’un de ces enfants a été nommé directeur UFELGUI Nimba au temps de régime Ahmed Sékou Touré. C’est ainsi, il a falsifié le nom de sa maman d’ abord en lui donnant le nom de ‘’Soumah’’ qui était Cissé et encore il a falsifié tous les dossiers au nom de sa maman (…) », a déclaré le petit frère pour le témoignage à notre micro.
Et de poursuivre, il fait savoir que les dossiers que la dame Kanké Cissé et son enfant détenaient ne sont pas conformes aux papiers originaux, « Ils ont des dossiers de 1973. Alors que, nous avons les dossiers originaux et légalisés par la colonie française depuis 1953. Leur dossier fait foi d’une superficie de 1 333 mètre carré. Tandis que nous, notre dossier fait foi d’une superficie 2 375 mètre carré qui a été obtenu légalement par le ‘’ Caramokho Gbèlia’’ qui était le mari de notre tante qui n’avait pas aussi fait l’enfant. C’est pourquoi, il avait donné l’héritage à sa femme. Comme sa femme n’avait pas fait l’enfant, elle aussi a donné l’héritage à ses frères. Donc, nous nous détenons ses papiers. Ce sont ces papiers que nous avons exhibé depuis la justice de Mafanco », a expliqué notre interlocuteur.
Monsieur Soriya Soumah, petit frère de la défunte Mabinty Soumah qui est la propriétaire de ladite concession a accusé l’avocat Me Dinah Sampil d’avoir trahi la famille Soumah dans cette affaire, « pour une première justice, ceci ne nous a pas donné raison. Donc, on a continué vers la Cour d’Appel. Nous avons pris un avocat Me Dinah Sampil qui nous a trahi parce que notre dossier a été confirmé au tribunal de Mafanco parce qu’il n’y a pas eu de représentant de notre famille ni au niveau de notre avocat. C’est pourquoi, nous disons aujourd’hui que notre avocat a été acheté. Me Dina Sampil a été acheté nous disons et nous répétons parce qu’il n’a pas défendu notre dossier au moment où il devait le défendre », menace-t-il.
Et d’ajouter, « c’est en 2017 que nous avons une assignation après avoir convoqué par le procureur général. Et nous avons dit au procureur avant de signer l’exécution, il n’a qu’à venir voir d’abord parce que nous sommes aussi des citoyens guinéens. Parce qu’il ne faut pas que la justice rend quelque chose et qu’il ne voit pas la véracité de quelque chose après. C’est ainsi qu’on a pris encore un autre avocat du nom de Me Fodé Camara qui suit maintenant le dossier et qui a fait déjà une lettre de cassation au niveau de la Cour Suprême », a affirmé le frère Soumah.
Déguerpissement de la famille Soumah vers 4 heures du matin…
« Mais, ce matin à notre fort étonnement, nous avons vu la gendarmerie, la police associés. Ils sont venus dans deux Pick-up faire tomber tous nos bâtiments et avec nos effets. Ceux que nos parents ont cherchés pendant des années tous ont été endommagés. Ils sont venus à 4 heures du matin. Je vous signale qu’aucun bien n’a été sorti de la maison. Même, ils ont menacé mon neveu Ousmane Soumah qui a son nom sur la liste, il a été tabassé par les gendarmes avant d’être menotté et envoyé », a indiqué Soriya Soumah
Nous y reviendrons…