International. Dévoilée jeudi 13 décembre par le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, la stratégie africaine de Donald Trump s’oriente vers un resserrement des aides financières versées aux pays africains.
Les milliards de dollars versés par le contribuable américain à destination de l’Afrique devront désormais être suivis d’efficacité. C’est en substance, ce qu’a révélé le conseiller présidentiel pour la sécurité nationale, John Bolton, jeudi 13 décembre dans un discours devant le cercle de réflexion conservateur Heritage Foundation à Washington, rapporte notamment Ouest-France.
Une « longue tradition d’aide sans résultats »
Dévoilant la « nouvelle stratégie pour l’Afrique » des États-Unis, il a affirmé que « l’Amérique est une nation généreuse, mais nous insistons pour que l’on fasse bon usage de notre argent. Malheureusement, des milliards et des milliards de dollars des contribuables américains n’ont pas abouti aux résultats escomptés ». Et de s’appuyer sur l’exemple du Soudan du Sud : « Nous ne fournirons plus de prêts ou de ressources américaines supplémentaires à un gouvernement sud-soudanais dirigé par les mêmes dirigeants en faillite morale qui perpétuent cette horrible violence », a-t-il ainsi expliqué, ajoutant : « À partir de maintenant, les États-Unis ne toléreront plus cette longue tradition d’aide sans résultats, d’assistance sans responsabilité, et de soutien sans réforme ».
John Bolton a également dénoncé les comportements « prédateurs » de la Chine et de la Russie en Afrique, lesquels « freinent la croissance économique en Afrique » et « posent une menace significative pour les intérêts nationaux américains », selon lui. Le conseiller a en outre fustigé que « les grandes puissances concurrentes, à savoir la Chine et la Russie, étendent rapidement leur influence financière et politique à travers l’Afrique. Elles ciblent de manière délibérée et agressive leurs investissements dans la région pour accroître leurs avantages comparatifs sur les États-Unis ». En ligne de mire, selon l’ancien ambassadeur américain auprès des Nations unies, les « pots-de-vin », « accords opaques », ou les recours chinois à la dette pour « tenir les États africains en otages ».