Un peu avant le discours officiel, Jean-Pierre Fabre, le chef de file de l’opposition togolaise et leader du parti ANC s’est aussi prêté à ce jeu et a salué la détermination des hommes et femmes qui ont combattu pour l’indépendance du pays. Son parti a par ailleurs profité de l’occasion pour annoncer l’organisation à partir de ce vendredi un colloque de deux jours sur la problématique de l’alternance politique en Afrique.En ce qui concerne Faure et d’entrée de jeu, il a rendu un hommage à tous ceux qui ont lutté pour l’accession du Togo à l’indépendance. Du rang de ces personnes, il a mentionné l’effort et le sacrifice de toute une génération de compatriotes à savoir les agriculteurs, commerçants, employés et intellectuels car ils sont les vrais bâtisseurs de la souveraineté du pays.Pour imiter ces devanciers afin de continuer par bâtir le pays, le Président de la République a souligné que tous les citoyens au nom du patriotisme doivent participent aux efforts que requiert le progrès social et économique au bénéfice de tous.
A l’adresse des Togolais en uniforme, Faure a déclaré que « J’encourage nos forces de défense et de sécurité, qui accomplissent leur devoir dans des conditions parfois difficiles. Elles sont tout à la fois notre fierté et notre rempart. Je les invite à maintenir la discipline, le sens du dévouement et la culture de l’esprit républicain dans l’exercice de leur mission ».Pour le second discours, en se référant à la devise du pays Travail-Liberté-Partie et après les 57 ans d’indépendance du Togo, Fabre a déclaré que :
« Cinquante-sept ans plus tard, le Travail est pratiquement inexistant … Cinquante-sept ans plus tard, la Liberté est confisquée. Cinquante-sept ans plus tard, la Patrie, notre bien commun, est dangereusement minée par un tribalisme pur et dur, érigé en méthode de gouvernement et en critère d’accès aux emplois publics et privés ».
De ce qui retarde selon lui la bonne marche du Togo, le chef de file de l’opposition a estimé que « Le Togo est pris en otage, régenté et dirigé par des personnes qui ne sont nullement le choix majoritaire de ses populations », toutefois il a inusité que les coups de force et la violence ne viendront jamais à bout de la détermination des populations togolaises qui aspirent à l’alternance et au changement.
Et pour redresser le tir, le leader de l’ANC attend à ce que le pays ne reste « indéfiniment une curiosité dans cette Afrique résolument en marche vers la démocratie, l’Etat de droit et le progrès social » et qu’il faut mener un combat pour atteindre les objectifs communs de réformes indispensables à la vérité des urnes dans notre pays.
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